Formation micro-entrepreneur (ex auto-entrepreneur)

Micro-entrepreneur : Les choses qui ont changé en 2018-2019

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Le Président Macron l’avait promis, l’année 2018 est celle des changements pour les auto-entrepreneurs, devenus en 2016 des micro-entrepreneurs.  À quoi les micro-entreprises doivent-elles s’attendre ?

Au passage : ce n’est pas très cool ce “micro” dévalorisant et qui montre la déconnexion des gars qui pondent ces lois (députés et fonctionnaires du Trésor Public) avec la vraie vie : 5800 euros/mois, le plafond à ne dépasser, ce n’est pas si micro que ça… Dans nos articles nous allons continuer de parler des deux dans tous les cas. Quand on parlera de l’auto entrepreneur, ce sera plus en référence à une activité indépendante qu’au statut.

Des plafonds doublés

À compter du 1er janvier 2018, les autoentrepreneurs vont pouvoir augmenter significativement leur chiffre d’affaires. Les plafonds passeront ainsi de 82 800 € à 170 000 € pour la vente de marchandises, et de 33 200 € à 70 000 € pour les prestations de services.

Cette hausse, saluée au départ, a pourtant été accueillie de façon mitigée. La principale raison : l’arrivée de la TVA dans le régime. Alors qu’elle n’était pas applicable pour les micro-entrepreneurs, elle sera maintenant déclarée à partir d’un certain seuil.

Si un micro-entrepreneur dans le domaine de la vente de marchandises dépasse 82 800 € de chiffre d’affaires, il devra inclure la TVA dans sa facture, et la reverser aux impôts. Pour les autres micro-entreprises, la TVA sera applicable à partir d’un chiffre d’affaires de 33 100 €. Notons que seuls 5% des auto-entrepreneurs seraient concernés par la mesure.

Fini le RSI

Beaucoup l’attendaient et c’est chose faite depuis le 1er janvier. Le Régime Social des Indépendants (RSI) est supprimé en faveur du régime général. Il faudra cependant un peu de patience car la mesure s’étalera sur 2 ans.

Le RSI deviendra donc progressivement la Caisse nationales déléguée pour la Sécurité sociale des indépendants.

Du côté des logiciels

Le bruit courait que tous les auto entrepreneur devraient s’équiper d’un logiciel de facturation ou d’encaissement. Après quelques frissons, la proposition a été retirée, du moins partiellement. En effet, si les micro-entrepreneurs peuvent continuer à choisir la façon d’émettre leurs factures, ceux qui seront soumis au régime réel de TVA n’auront plus le choix. Pour ces derniers, la comptabilité est plus complexe. Ils devront donc établir leurs factures aux particuliers à partir d’un logiciel de caisse spécifique.

Et les cotisations sociales

En 2018, le taux des cotisations sociales sera de 12% pour l’achat – revente de marchandises et de 22% pour les prestations de services et les professions libérales.

Aussi, tandis que la CSG (Contribution Sociale Généralisée) augmentera de 1.7 point, les cotisations famille baisseront de 2.15 points, et les cotisations maladie de 1.5 point. Les auto-entrepreneurs devraient donc être gagnants !

La création d’entreprise facilitée

Pour aider les entrepreneurs et faciliter leur installation, le taux d’exonération des cotisations sociales à travers l’ACCRE, sera réparti de cette manière :

Jusqu’à la fin du 3ème trimestre suivant le début de l’activité :

  • 2 % pour l’achat / revente de marchandises,
  • 5 % pour les prestations de services et les professions libérales.

Les 4 trimestres suivants :

  • 4 % pour l’achat / revente de marchandises,
  • 11 % pour les prestations de services et les professions libérales.

Les 4 trimestres suivants :

– 9.6 % pour l’achat / revente de marchandises,

– 16.5 % pour les prestations de services et les professions libérales.

2018 sera donc une année décisive pour les auto-entrepreneurs dont le régime va subir d’importantes modifications. Et il semblerait que ce ne soit que le début, car le chantier vient juste de s’ouvrir !

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