Article mis à jour le 1 juin 2015.
Transformer sa maison en espace convivial, fuir le tumulte de la ville pour goûter au charme de la campagne… autant d’atouts qui poussent chaque année des centaines de particuliers à ouvrir leurs propres chambres d’hôtes. Si vous êtes propriétaire et que vous souhaitez rentabiliser votre habitation, voici quelques recommandations qui vous seront certainement indispensables avant de vous lancer.
C’est le rêve de nombreux Français : aménager sa demeure familiale pour en faire un lieu d’hospitalité et de convivialité, tout en y gagnant un complément de revenu. Au cours des dix dernières années, on comptait ainsi environ 1.000 adresses de chambres d’hôtes de plus par an en France. Pour autant, derrière ce concept séduisant, se cachent aussi quelques contraintes. Etes-vous réellement fait pour partager votre table ou votre piscine avec des vacanciers ? Avez-vous pensé à d’éventuels travaux de réaménagement ? Pour s’assurer de la bonne réussite de son activité, mieux vaut avant tout se poser les bonnes questions.
Sommaire
Dans un premier temps, il vous faudra déterminer si votre habitation vous permet réellement de vous lancer dans l’activité de chambres d’hôtes. La situation géographique et l’environnement de votre maison constituent en effet des critères non négligeables. A titre d’exemple, si le réseau hôtelier de votre ville ou de votre région est déjà très développé, mieux vaut se tourner vers une autre activité ou envisager un déménagement. A l’inverse, une demeure implantée à proximité des commerces, des transports ou des activités touristiques, constitue un avantage certain pour démarrer son activité.
Concernant l’aménagement de votre habitation, la réglementation est précise. Votre maison doit contenir une ou plusieurs chambres (5 au maximum), ainsi que des sanitaires, le tout dans votre propre demeure. Pensez donc à bien déterminer le budget et la durée d’éventuels travaux d’aménagement, si tel est le cas.
Se différencier reste encore le meilleur moyen de faire face à la concurrence. Cela passe aussi bien par l’originalité de votre maison ou de son cadre de vie, que par les activités que vous êtes en mesure de proposer (randonnées, stages etc… ). De même, soigner les détails comme la décoration ainsi que l’entretien de votre intérieur et de votre extérieur, vous permettra à coup sûr de fidéliser votre clientèle. Enfin, n’hésitez pas non plus à rencontrer des propriétaires qui sauront vous guider.
La location de chambres d’hôtes constituant une activité commerciale, elle reste soumise à certaines taxes et impôts. La déclaration de ce travail, tout comme le choix d’un statut (indépendant, auto-entrepreneur…), restent donc indispensables. Sachez également que la Direction de la concurrence et de la répression des fraudes peut tout à fait vous contrôler. Veuillez ainsi dans tous les cas, à bien respecter certaines règles en matière de tarification, d’assurance ou encore de TVA.
Un autre critère important est la labellisation. Pas obligatoire mais souhaitable, elle constitue non seulement un gage de qualité envers le client, mais peut également vous permettre de bénéficier de nombreux services, tels qu’une formation, des conseils, une assistance juridique, ou encore un appui en cas de litige avec un client. Il existe ainsi plusieurs labels à l’instar des Gîtes de France. A noter qu’en contrepartie, il vous faudra entre autres, respecter un cahier des charges précis.
Maintenant que vous avez pris la décision de vous lancer, sachez-vous organiser. Ni un hôtel, ni tout à fait un gîte, la chambre d’hôte implique une grande disponibilité du propriétaire qui réside sur place. Il est tenu non seulement d’accueillir les clients, mais aussi de veiller au bon déroulement du séjour de ses vacanciers. Il assure aussi bien le service du petit déjeuner que le nettoyage des chambres, en passant par les réservations ou la comptabilité. Une bonne organisation et un esprit de partage feront certainement la différence. Pour autant, sachez poser vos limites. Séparez par exemple votre appartement des chambres où vous logez vos clients, en leur expliquant qu’il s’agit d’un espace privé.
Enfin, gardez les pieds sur terre. Considérez votre activité comme un complément à votre salaire actuel ou cumulez-la avec les revenus de votre conjoint. En effet, avec des chambres louées en moyenne entre 30 à 80 euros la nuit, des charges, mais aussi des périodes creuses, il vous faudra probablement patienter avant de récupérer votre investissement, et de commencer à faire des bénéfices.