Interview : inspirez-nous !

Robert Goron, retraité et entrepreneur

🕒 Lecture 3 mn

À la retraite depuis 3 ans, Robert Goron a choisi de rester actif et de poursuivre une activité. Avec la vente de ses peintures, il allie plaisir et intérêt financier. Il nous explique comment cumuler retraite et entrepreneuriat.

À 59 ans et jeune retraité, vous avez voulu poursuivre votre vie active. Expliquez-nous pourquoi ne pas vous être contenté de peindre pour le plaisir ?

J’ai eu la chance de prendre ma retraite assez jeune, à 56 ans, et j’ai ressenti le besoin de remplacer une activité professionnelle dense par une activité complémentaire. Après avoir peint pour le plaisir, je me suis rendu compte que pour présenter des tableaux dans de nombreuses expositions, il était nécessaire de posséder un numéro SIRET. De même, pour vendre mes toiles, j’ai compris qu’il était plus prudent d’être inscrit à l’URSSAF et donc répertorié par les impôts.

Quel est selon vous l’intérêt d’avoir une activité complémentaire au moment de la retraite ?

Dans le monde du travail, il est souvent impératif de répondre à certains codes, de respecter une hiérarchie, de respecter des horaires. Une activité complémentaire permet d’être son propre “patron” et d’orienter son activité comme on le souhaite.
Certaines personnes peuvent avoir besoin d’une activité complémentaire pour augmenter leurs revenus. Pour ma part, cette nouvelle occupation me permet de rester au contact du monde et de conserver une activité intellectuelle.

Comment avez-vous fait pour vous déclarer ? Cela était-il compatible avec votre statut de retraité ?

Je me suis déclaré en me rendant à l’URSSAF où j’ai rempli un formulaire afin d’obtenir un numéro SIRET. Une fois mon entreprise créée, l’administration fiscale m’a contacté et je me suis déterminé pour le régime spécial des bénéfices non commerciaux, puis pour le régime des non-imposables en ce qui concerne la T.V.A. Je dépends de la catégorie profession libérale. Lorsque je remplirais ma feuille d’impôts, il me suffira de remplir une rubrique où je mentionnerai le chiffre correspondant à mes ventes de tableaux. Le fait d’être retraité est tout à fait compatible.

Quels bénéfices tirez-vous de votre activité ?

Grâce à mon activité, je peux m’acheter du matériel ou me payer des stages de peinture par exemple. Le plus grand bénéfice reste le plaisir et le sentiment d’exister après la retraite.

Pensez-vous qu’entreprendre est réservé aux jeunes actifs ?

Il est plus aisé de créer une entreprise lorsqu’on est jeune mais il est possible d’entreprendre à tout âge. La retraite ne doit pas être considérée comme une “petite mort”,  mais plutôt comme l’opportunité de débuter une autre vie. Entreprendre, c’est être actif et donc poursuivre le chemin vers la plénitude.

Avez-vous mis en place une stratégie pour vous faire connaître sur Internet ? Si oui, laquelle ?

J’ai créé un blog sur lequel je présente mes tableaux et, selon mon humeur ou ma fantaisie, j’accompagne ces créations picturales de musique ou de petits textes. C’est un excellent moyen pour connaître l’intérêt du public pour une toile. J’ai également crée une page sur Facebook où je présente mon travail, et où j’ai accès à des groupes de peintres.

Quels conseils donneriez-vous à un retraité qui hésite à se lancer dans l’aventure de la création d’entreprise ?

Il est essentiel de bien se renseigner sur le plan administratif et juridique avant de se lancer dans la création d’entreprise. Bien évaluer ses besoins et ne pas créer une structure surdimensionnée me semblent aussi important. Enfin, ne pas considérer que la retraite est une fin en soi car il n’y a rien de pire que de ne pas avoir d’idéal ou de but dans la vie.

Pour découvrir l’actualité de Robert Goron et ses toiles, rendez-vous sur son blog : http://la-peinture-avec-passion.over-blog.com/

Partager