La mise en place du statut de l’auto-entrepreneur en 2009 a largement favorisé les porteurs de projets et notamment les seniors. Avec 19% d’auto-entrepreneurs âgés de plus de 60 ans, ils ont ainsi saisi leur chance de créer, d’innover et de diriger. De plus en plus nombreux à vouloir rester actifs, quelles sont les motivations de nos néo-retraités ?
Compléter leur retraite : Alors que certains ont la volonté de poursuivre une activité, d’autres n’ont pas le choix. Avec une pension de retraite trop maigre et l’augmentation du coût de la vie, ils n’ont d’autre solution que de continuer à travailler. Cela leur permet de maintenir leur niveau de vie et de ne pas sombrer dans la pauvreté.
Garder des liens sociaux : Une fois à la retraite, l’ancien salarié voit parfois sa vie sociale se réduire telle une peau de chagrin. Auparavant, il côtoyait ses collègues. Désormais, les contacts sont plus réduits et il lui faut faire plus d’efforts pour maintenir un indispensable lien social et garder le rythme. Une énergie incroyable que nos seniors ne manquent pas de mettre à profit en créant leur propre affaire ou, pour ceux qui ont plus de moyens, en agissant au sein d’associations non lucratives.
Transmettre son expérience : Les seniors sont de véritables mines d’or en matière de connaissance, de savoir-faire et d’expérience. Conscients à juste titre de leur potentiel, ils décident alors d’en faire profiter les autres et de transmettre ce qu’ils ont appris au fil de leur carrière. Pour ce faire, ils deviennent auto-entrepreneurs et font bénéficier leurs clients d’une solide expertise.
Les retraités sont souvent considérés comme les oubliés des dispositifs de création d’entreprise. Les chiffres parlent ainsi d’eux-mêmes, puisqu’1 retraité sur 2 finance son projet par ses propres moyens. Peu d’associations ou d’organismes misent ainsi sur eux et préfèrent accompagner d’autres types de candidats.
Parmi ceux qui accompagnent les seniors, se trouve l’association EGEE (Entente des Générations pour l’Emploi et l’Entreprise), constituée de bénévoles et d’anciens chefs d’entreprise.
Quant aux aides éventuelles dont peuvent bénéficier les « seniorpreneurs », il en existe deux principales : l’ACCRE et le NACRE. Accordées sous certaines conditions au plus de 50 ans, elles peuvent les aider à franchir le pas plus sereinement. Nous pouvons également relever les nouvelles modifications de la CNAV qui ont entraîné la suppression les contraintes liées au cumul de la retraite et d’une activité professionnelle.
Parfois relégués au second plan, nos seniors ont pourtant plus d’un tour dans leur sac et ont tous les atouts pour peser plus encore dans le développement économique et social de notre pays. Alors, effet de mode ou réelle motivation, les « seniorpreneurs » n’ont pas fini de nous surprendre et de nous épater !
Emmanuelle COLLIN
Voir les commentaires
Le passage à la retraite peut vraiment être fatal aux seniors actifs habitués à leurs rythmes de vie ! ce concept de "seniorpreneurs" est vraiment le bienvenu !